Robyn Orlin

Figure majeure de la scène artistique internationale, Robyn Orlin a longtemps été considérée comme l’enfant terrible de la danse sud-africaine.
Formée en danse contemporaine et diplômée de l’Institut d’art de Chicago, Robyn Orlin interroge dès sa première création en 1980 les dynamiques politiques de son pays, alors sous le régime de l’apartheid. Cet engagement, ainsi qu’une constante remise en cause des formes et principes artistiques dominants continueront d’imprégner l’ensemble de son travail. Mêlant la danse au texte, à l’image et à l’objet, Robyn Orlin explore les formes théâtrales et interroge avec humour, ironie et virtuosité les méandres sociaux, politiques et culturels des sociétés.
Déjà récompensée pour Naked on a goat en 1996 puis Orpheus… I mean Euridice… I mean the natural history of a chorus girl en 1998, Robyn Orlin reçoit pour Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other (1999) le Laurence Olivier Award de la réalisation la plus marquante de l’année. Cette pièce contribuera à la faire connaitre en Europe. We must eat our suckers with the wrappers on marque les esprits, pièce sur les ravages du SIDA en Afrique du Sud.

Robyn Orlin est accueillie en résidence longue au Centre national de la danse à Pantin de 2003 à 2005, un temps de création clos par la performance Confit de canard. Elle a mis en scène L’Allegro, il penseroso ed il moderato de Haendel à l’Opéra national de Paris,dont la première a eu lieu le 23 avril 2007. Dressed to kill… killed to dress … pour des Swenkas sudafricains, a été créée en février 2008 au Festival Dance Umbrella de Johannesburg et a été présenté en tournée européenne (Paris, Liège, Luxembourg, Bruxelles, Vienne …). Robyn a créé une mise en scène de Porgy & Bess à l’Opéra Comique à Paris en juin 2008. Walking next to our shoes… intoxicated by strawberries and cream, we enter continents without knocking… met en scène les chanteurs de la chorale Phuphuma Love Minus et a été créée en février 2009 au festival Dance Umbrella de Johannesburg et reprise dans le cadre du Festival Banlieues Bleues au Théâtre Gérard Philippe de Saint Denis.
En septembre 2009 Robyn Orlin a crée une pièce au Louvre, avec huit gardiens du musée : Babysitting Petit Louis. En 2010 elle crée un solo avec le danseur de hip-hop Ibrahim Sissoko : Call it…kissed by the sun… better still the revenge of geography et reprend Daddy… au festival Les Hivernales à Avignon et à la Grande Halle de la Villette à Paris. Sa pièce sur Sara Baartman la Venus noire créée au Grand Théâtre du Luxembourg en novembre 2011, …have you hugged, kissed and respected your brown Venus today ? a fait l’objet d’une grande tournée internationale. Beauty remained for just amoment then returned gently to her starting position … créée dans le cadre de la Biennale de Lyon en septembre 2012 fut le spectacle d’ouverture de la saison Sud-africaine en France le 28 mai 2013 au Théâtre national de Chaillot.
En novembre 2013 elle crée in a world full of butterflies, it takes balls to be a caterpillar… some thoughts on falling …, deux solos pour Eric Languet et Elisabeth Bakambamba Tambwe à La Réunion. Elle crée en 2014 dans le cadre du festival d’Avignon une pièce avec les danseurs de la compagnie Jant-Bi / Ecole des Sables de Germaine Acogny : At the same time we werepointing a finger at you, we realized we were pointing three at ourselves…
C’est en co-production avec l’INA et ARTE qu’elle a réalisé en octobre 2004 son premier film Histoires cachées, sales histoires.

En 1999 elle a obtenu le troisième prix aux Rencontres chorégraphiques de l’Afrique, et en 2000 le prix Jan Fabre de l’œuvre la plus subversive aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine- Saint-Denis. Robyn Orlin a été nommée Chevalier de l’Ordre National du Mérite le 28 février 2009 par Denis Pietton, Ambassadeur de France à Johannesburg.