[ANNULÉ] TP #13 — Classe technique

Le dessin du geste chorégraphique s’élabore toujours, et nécessairement, à partir de
la forme du corps. Plus précisément, à partir d’une architecture squelettique permettant des
possibilités de mouvement à la fois nombreuses et cependant strictement limitées. En effet, la forme anatomique de nos articulations détermine et conditionne l’amplitude de nos mouvements.
Aussi, le squelette est-il cette architecture intrinsèque commune au corps et au geste chorégraphique.

Par le biais d’exercices d’improvisation courts et simples, nous commencerons la classe par
prendre conscience de la structure osseuse vivante qui se déploie en nous. Nous irons ensuite progressivement vers la rapidité grâce à de petites cellules de mouvements. La gestuelle proposée ici convoque un certain engagement musculaire, une certaine endurance.

Ce désir d’intensité s’exprime cependant toujours dans les limites strictes d’un dessin chorégraphique précis : il ne s’agit pas ici, de « dépasser ses limites » mais, au contraire, de les éprouver.

Les os du corps humain sont tous, à degré divers, en torsion. Cette torsion intrinsèque contient en elle-même toutes les directions. Dans la dernière partie de la classe, nous apprendrons une phrase chorégraphique écrite en conscience de ce mouvement source, multi-directionnel, inscrit dans la structure même de l’os.
L’enjeu sera alors de préserver l’intégrité de la forme, la précision du dessin,  tout en cherchant la vitesse d’exécution la plus grande possible.

Puissance et contrainte. Entre ces deux paradigmes, que l’on pourrait avoir tendance à opposer, s’étend un terrain à investir. À envisager. À découvrir.

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