À l’Ouest

Pour cette nouvelle création, Olivia Grandville met ses pas dans ceux de Moondog, compositeur de la contre-culture américaine qui fut durablement impressionné par sa vision d’une danse du soleil au cœur d’une tribu indienne. Toute sa vie se souviendra de la pulsation originelle des tambours. De cette histoire, la chorégraphe veut préserver le battement, celui des corps et celui du monde, comme figure première. Partie pour un voyage initiatique dans les réserves autochtones du Canada et d’Amérique du Nord, Olivia Grandville en a retenu l’affirmation d’une culture toujours vivante malgré le génocide et un cœur révolutionnaire qui continue de battre dans l’Amérique de Trump, plus folle que jamais. Par ailleurs, la question du déplacement, géographique, culturel, et personnel, est bon pour interroger nos propres fondations, marges et avant-gardes. Et puis dit-elle « un peuple qui, un jour, à imaginer vaincre des cavaleries entières de soldat surarmés en dansant jour et nuit, ça me parle ». Alors À l’Ouest, toujours plus !