Boris Charmatz

Aujourd’hui installé à Bruxelles, ce Français jouit d’une réputation internationale ancrée dans un foisonnement de propositions aussi diverses qu’inventives. Doté d’une forte culture qui traverse tous les arts, il est à l’origine du Musée de la danse, une vision neuve de penser un centre chorégraphique en activant en permanence toute l’étendue de son histoire, projet singulier dans le paysage européen qu’il a quitté en 2018. À Bruxelles, on a pu croiser Boris Charmatz un temps aux côtés d’Anne Teresa De Keersmaeker pour un duo mémorable tandis que le Kaaitheater accueillait régulièrement ses œuvres. Charleroi danse a choisi d’accompagner son parcours durant trois saisons avec un point de départ qui a été célébré en ouverture de la saison 2018-2019, à Charleroi, par un dancer’s day. Suivra enfant une pièce qui a ému le public du festival d’Avignon lors de sa création dans la Cour d’honneur. Cette saison, il fait l’ouverture de la Biennale Internationale de la danse avec sa nouvelle création Infini.

Danseur, chorégraphe et ex-directeur du Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre.

D’Aatt enen tionon (1996) à 10000 gestes (2017), il a signé une série de pièces qui ont fait date, en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker et Tino Sehgal).

Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, Boris Charmatz crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs, et propose Une école d’art, un projet Musée de la danse – Festival d’Avignon.

Invité au MoMA (New York) en 2013, il y propose Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée. Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz a été à nouveau présent en 2015 à la Tate Modern (Londres) avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse ? comprenant des versions inédites des projets chorégraphiques À bras-le-corps, Levée des conflits, manger, Roman Photo, expo zéro et 20 danseurs pour le XXe siècle. La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra national de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite 20 danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier. Un dimanche de mai 2015, il propose à Rennes Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes, à travers toutes pratiques de midi à minuit. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs, connaît deux autres éditions à Rennes (en 2016 et 2018) et une à Brest, Berlin et Paris (en 2017).

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Entretenir/à propos d’une danse contemporaine (Centre national de la danse/ Les presses du réel/ 2003) cosigné avec Isabelle Launay, « Je suis une école  » (2009, Editions Les Prairies Ordinaires), ouvrage qui relate l’aventure que fut Bocal, et Emails 2009-2010 (2013, ed. Les presses du réel en partenariat avec le Musée de la danse) cosigné avec Jérôme Bel. En 2017, dans la collection « Modern Dance », le MoMA (Museum of Modem Art, New York) publie la monographie Boris Charmatz, sous la direction d’Ana Janevski avec la contribution de plusieurs auteurs (Gilles Amalvi, Bojana Cvejic, Tim Etchells, Adrian Heathfield Catherine Wood…).

Boris Charmatz a été artiste associé de la Volksbühne Berlin pour la saison 2017-2018.
En janvier 2019, après avoir quitté le Musée de la danse, il lance sa nouvelle structure, Terrain.

Charleroi danse s’engage à produire, présenter et accompagner les œuvres de Boris Charmatz durant trois années, de 2018 à 2021.